20 Janvier 2023 – Visite du site expérimental du FAUGA-MAUZAC de l’ONERA
Le vendredi 20 janvier 2023, nous étions 25 à avoir répondu à l’invitation de Jean-Claude Traineau et de Bernard Rosier. Rendez-vous était donc pris au Fauga, à l’entrée de la charmante bourgade de Mauzac, baignée par la Garonne et à une trentaine de kilomètres au sud de Toulouse. Il faudra montrer « patte blanche » au poste de garde où nous sommes accueillis par Nadine Barriety, chargée de communication.
Après un café d’accueil revigorant, deux groupes sont formés pour visiter alternativement la soufflerie F1 (Mach1) et le laboratoire de propulsion.
La soufflerie en service depuis 1977, se révèle de par ses dimensions extérieures surprenante. On aperçoit seulement une partie de la superstructure en béton armé, ressemblant à la partie avant d’un sous-marin. Grégoire d’Ozouville nous accueille et nous présente les différents modes de fonctionnement de cet instrument. Une soufflerie sert à mesurer les conditions aérodynamiques les plus proches possibles du vol réel. Les effets de l’air sur un objet en déplacement sont recréés artificiellement en faisant circuler l’air sur une maquette fixe, à échelle réduite. (l’air peut y être pressurisé jusqu’à 3,8 bars). Des mesures très précises sont ainsi réalisées, souvent impossibles en vol réel et de façon plus rapide et moins onéreuse. C’est une étape essentielle dans la naissance d’un avion ou engin spatial. Ici, la grande soufflerie subsonique pressurisée F1 du Fauga teste plus particulièrement les phases de décollage et d’atterrissage. Des études sont également menées pour réduire le bruit des avions et de leurs moteurs pendant ces mêmes phases. L’écoulement de l’air peut atteindre 100 m/s (400 km/h). Nous visitons les installations impressionnantes qui permettent de préparer les maquettes (jusqu’à 3 mètres d’envergure) et les introduire dans la veine de mesure ( 11 mètres de long x 4,5 m de large et 3,5 m de haut). Nous sommes surpris par les dimensions et la robustesse des installations. La salle de contrôle « multipostes » permet de recevoir toutes les télémesures et l’enregistrement des différentes expériences. ONERA dispose d’autres souffleries dont une transsonique pour les avions civils et de combat (jusqu’à Mach 1,3 )
Le groupe de visiteurs escorté et délester –provisoirement- de ses téléphones portables ou autres briquets, se dirige maintenant vers le laboratoire de propulsion, semi-enterré et protégé par de grands talus. Nicolas Pelletier nous fait visiter différentes sections des installations de tests et essais de propulsion de moteurs de missiles et de moteurs de positionnement des satellites. Le secteur est sensible au vu des produits explosifs proches et utilisés sur les marbres et bancs d’essais. Une maquette installée en pleins courants d’air permet de mesurer tous les bruits et rayonnements multi-bandes sur un pas de tir, au niveau des carneaux enterrés qui évacuent les gaz et fumées au moment du décollage d’un lanceur et dont le bruit peut créer des ondes de chocs qui pourraient perturber le vecteur.
PyCoFire est un nouveau laboratoire crée pour tester la résistance au feu des matériaux composites de plus en plus utilisés par les constructeurs pour alléger le poids des avions. Le banc d’essai servira aussi à préparer l’arrivée des carburants d’aviation durables (SAF) et de l’hydrogène.
Frigorifiés nous regagnons bien vite le bâtiment principal y retrouver le second groupe et partager un cocktail déjeunatoire convivial et réconfortant. Il est bienvenu !!
Une visite extrêmement passionnante, avec des intervenants érudits et avertis, où sciences et technologies nous révèlent une partie des compétences de cet établissement. Notons la qualité de l’accueil qui a été particulièrement soigné pour les membres du Club Galaxie ! Merci à toutes et à tous.
Par Thierry DELOYE